Soyons toujours modérés

Origine de la collecte : Mali
Illustration : Yacouba Diarra

Un jeune garçon à la recherche de la sagesse ayant remarqué que la parole pouvait tuer, décide de s’abstenir de parler. Mais, accusé à tort, il se voit dans l’obligation de changer de nouveau de position et se remet à parler.

Écouter le conte en français dit par Ambaga Guindo

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Le texte du conte

Un garçon partit un jour loin de chez lui. Il voulait apprendre la sagesse. Arrivé dans la forêt profonde, il entendit le cri d’un oiseau. To-cou-lo-cou, to-cou-lo-cou, to-cou-lo-cou ! Comme il avait faim, il chercha l’oiseau, le trouva et le tua avec sa fronde.

En grillant sa viande, une idée de sagesse lui passa par la tête : « Si cet oiseau n’avait pas crié, tu ne l’aurais pas découvert et tué. C’est la preuve que la parole tue ». Il décide alors fermement de ne plus parler jusqu’à son retour chez ses parents.

Il continue son chemin et rencontre des femmes chargées de fagots de bois qui rentrent au village. Elles lui demandent :
- Où vas-tu garçon ?
L’enfant ne répond pas. Elles concluent donc que c’est un sourd muet égaré et le conduisent chez le chef du village. La nuit, le chef le couche à côté de sa plus jeune femme et de son bébé.

Dans la nuit profonde arrive l’amant de la femme. Aussitôt il veut s’en aller car cette présence étrangère le gêne.
- Ne t’inquiètes pas, le rassure la femme. C’est un enfant égaré sourd-muet que nous avons ramené des champs.
Le garçon ne dort pas mais fait semblant. Les amoureux causent jusqu’au premier chant du coq.

Sur le chemin du retour, l’amant se rend compte qu’il a oublié son fusil et retourne le chercher. Dans la précipitation, il prend l’arme par le canon, le fusil étant mal saisi, tombe à terre et une détente se produit, le bébé touché meurt.
- Rentre vite chez toi, conseille la femme, quand tu seras loin, je crierai que ce sourd muet a tué mon bébé.

Ainsi dit, ainsi fait. L’enfant est amené pieds et poings liés. Son cou doit être tranché dans les minutes qui suivent. Il prend alors la parole pour être son propre avocat :
- Écoutez, bonnes gens, je ne suis ni un sourd-muet, ni un assassin, je suis simplement un amoureux de la sagesse. Je suis à la recherche de la sagesse et j’ai vu ceci : un oiseau mourir pour avoir parlé. Depuis, j’ai opté pour le mutisme. Comme je constate que le silence peut aussi conduire à la mort, je vais donc tout vous dire.

Et il raconta tout pour être sauvé.

Commentaires

Merci pour ces contes

Merci pour ces contes car ils m'ont fait chaud au coeur !

Agréable

Agréable

merci pour tous ces contes!!!

merci pour tous ces contes!!! J'ai été ravi

Moi aussi

C'est un bon conte.

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