Araignée et Serpent

Origine de la collecte : Guyane
Illustration : Frédérique Warin

Anansi l’araignée, pleine de malice, découvre un abattis rempli d’ignames et décide d’en apporter à sa famille pour la nourrir. Mais ces ignames appartiennent à Serpent et celui-ci n’est pas d’accord. Anansi doit alors redoubler de ruse pour ne pas se faire mordre par Serpent.

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Le texte du conte

Kric - krac
Messié kric - messié krac

L’histoire que je vais vous raconter s’est passée il y a bien longtemps de cela. A cette époque, dit-on, tous les animaux savaient parler.

Il n'avait pas plu durant toute cette année-là. Le paysage offrait un spectacle misérable. Les rivières, les criques, les pripris étaient asséchés. Les animaux mouraient de faim et de soif. Ils n'avaient plus de force et se terraient dans leur abri.

Un jour, Anansi l'araignée découvrit, lors de sa quête alimentaire, un immense abattis planté d'ignames. Il y en avait à perte de vue. Comme elle ne vit personne aux alentours, elle, si maligne, décida de les voler. Elle remplit donc son katourido de ces beaux légumes.

Sur le point de s'en aller, Serpent montra sa tête, tira sa fine langue et lui dit d'un ton grave :
« Voleuse, tu as pris mes ignames sans mon autorisation, je vais te mordre.
- Non, dit Anansi, non, laisse-moi amener les ignames à ma famille qui meurt de faim. Tu viendras me mordre demain au petit matin. »

Serpent consentit car il était plus bête que méchant. Puis, il s'en alla. A peine Anansi avait-elle parcouru la moitié du chemin qui conduisait chez elle, qu'elle rencontra Maïpouri, le tapir. Celui-ci avait tellement faim et soif que sa langue pendait jusqu'au sol.

« Tu es en bien mauvais état, Maïpouri, dit Anansi. Viens à la maison, j'ai un katourido plein d’ignames. Nous les cuirons et nous mangerons. »

Maïpouri accepta l'invitation sans se faire prier et suivit Araignée. Ils firent cuire une grande chaudière de légumes et tous se régalèrent. Au moment de se séparer, Anansi dit à Maïpouri :
« Mon ami, puisqu'il est si tard, reste dormir avec nous. Il y a un lit près de l'entrée, couche- toi et si tu entends cogner à la porte, tu ouvriras. »

Au petit matin, Maïpouri, tout endormi, entendit : « Toc ! Toc ! Toc ! » À la porte. Il s'empressa d'ouvrir. Dès que celle-ci s'ouvrit, Serpent, sans regarder plongea la tête, piqua le tapir, et s'en alla. Maïpouri tomba raide mort au sol.

Anansi ne perdit pas de temps, elle découpa le tapir, en sala une moitié, en boucana le reste. Elle en fit maintes préparations : Maïpouri en colombo, rôti, fricassées. Lorsque que le dernier morceau fut mangé, Araignée retourna sur l'abattis de Serpent. Les ignames étaient encore plus belles, plus appétissantes. Elle en remplit un plein katourido. Mais Serpent veillait.

Il allait se jeter sur Anansi lorsque cette dernière lui dit : « Non, non, pas maintenant, laisse-moi amener les ignames chez moi. Tu viendras me mordre demain au petit matin. »

Serpent consentit car il était plus bête que méchant. Puis, il s'en alla.

Sur sa route, Anansi rencontra Tatou qui ne tenait plus sur ses pattes tellement la faim le torturait. Elle lui dit : « Oh ! J'ai peine à te voir Tatou, viens à la maison, j'ai un katourido plein d'inagmes. Nous les cuirons et nous mangerons. »

Tatou suivit péniblement Anansi.

Après avoir bien soupé, Tatou, le ventre tellement plein se coucha près de la porte et s'endormit aussitôt. Anansi pensa tout de suite à l'arrivée de Serpent au petit matin. Elle aura de quoi accompagner ses ignames pendant quelques jours.

Au petit jour, Araignée entendit cogner à la porte, elle appela Tatou. Mais personne ne répondit. Elle sortit de son lit et vit un grand trou près de la porte. Elle comprit tout de suite que Tatou était parti dans la nuit. Serpent, impatient, cogna de nouveau. Anansi, dans une réflexion rapide, fit un grand « boum » sur son tambour qui fit trembler toute la case.

« Qui a fait ça, crie-t-elle ? Serpent, c'est toi qui as fait ce gros pet ?
- Ce n'est pas moi, dit Serpent d'une voix à peine audible. Ce n'est pas moi !
- Si, c'est toi, dit Anansi. Depuis quand parle-t-on avec le ventre ? Les gens bien élevés parlent avec leur bouche.
- Je te jure, Anansi, ce n'est pas moi qui ai fait cela. J'ai trop de respect pour toi.
- Oui, c'est toi-même, se mit à hurler Anansi. »

Serpent eut peur. D'une voix tremblante il dit à Anansi : « Anansi, ouvre la porte, j'ai besoin de te parler. Je te jure que je n'y suis pour rien. »

Araignée ouvrit la porte d'un seul coup, Serpent entra. Anansi la rusée se mit à l'écart.

« Si ce n'est pas toi, tu n'as aucune crainte à avoir de mon sabre, dit Anansi. Mets ta tête sur ce billot. Les gens qui ne mentent pas ne meurent pas. »

Serpent posa sa tête sur le billot. D'un coup de sabre, d'un seul, Anansi le décapita.

Tout de suite après, elle fit savoir, au tambour, à tous les animaux de la forêt, que Serpent était mort et qu'on pouvait aller sur son abattis prendre des ignames. Tout le monde eut à manger jusqu'à l'arrivée de la pluie.

Kric - krac
Messié kric - messié krac

Le pays présenté ci-dessous correspond au pays où le conte a été enregistré et ne prétend pas donner d'origine unique au conte.

Les contes n'existent pas dans ce seul et unique pays. D'une version à une autre, d'un conteur à un autre, les contes circulent entre les pays et ne s'arrêtent heureusement pas aux frontières !

La Guyane

Population : Les Guyanais et les Guyanaises. Plus de 260 000 habitants (source Insee).

La Guyane est un département français multiculturel avec une population très diversifiée. On y compte plus de 25 groupes ethniques ayant chacun leur langue et leur culture propres : les Amérindiens, la population d’origine africaine, les Européens, les immigrants asiatiques et quelques autres ethnies (Libanais, Brésiliens, Haïtiens, Surinamiens).

On distingue les Créoles, qui constituent le groupe culturel guyanais le plus important (40%). La plupart d’entre eux habitent généralement sur le littoral (villes de Cayenne, Kourou, Saint-Laurent-du-Maroni et Mana).

La population bushinengé, ou Noirs Marrons : il s’agit principalement des Bonis, des Djukas, des Paramakas et des Alukus. Les Noirs Marrons sont les descendants d’anciens esclaves surinamiens en rébellion, qui avaient décidé de retourner vivre, comme leurs ancêtres, dans la forêt. C’est en raison de leur mode de vie en forêt qu’on les appelle les «bush negroes» ou « Busi nengee » pour les identifier. Les Bushinengés vivent surtout sur les rives du fleuve Maroni (ou l’un de ses affluents) qui délimite la frontière entre le Surinam et la Guyane française.

Les Amérindiens, répartis en six ethnies (les Arawaks, les Palikurs, les Galibis, les Wayanas ou Roucouyennes, les Oyampis ou Wayampis, et les Emerillons) vivent majoritairement au sud du pays.

La population chinoise est arrivée en Guyane au XIXe puis au XXe siècle.

Les Hmongs, fuyant la répression à la fin de la guerre d’Indochine, arrivent quant à eux à partir de 1977. Ils représentent environ 2 000 personnes regroupées sur les communes de Cacao et Javouhey.

Enfin, les Français originaires de l’Hexagone représentent environ 12% de la population.

Langues : Le français est la langue officielle de la Guyane française et représente la langue maternelle de 10% de la population venant de métropole, ainsi que de certaines parties bilingues de la population (en particulier à Cayenne). Il existe néanmoins de nombreuses langues très différentes les unes des autres, parlées par les diverses populations guyanaises :
- les langues amérindiennes (arawak ou lokono, emérillon ou teko, kali’na, palikur, wayana et wayampi) parlées par moins de 5% de la population ;
- les langues créoles à base lexicale française (créole guyanais, créole haïtien, créole martiniquais, créole guadeloupéen, créole de Sainte-Lucie), qui représentent la langue maternelle d’environ un tiers de la population ;
- les langues créoles à base lexicale anglaise (aluku, ndyuka, pamaka et sranan tongo), parlées par plus d’un tiers de la population (mis à part le sranan tongo, langue maternelle d’une très faible partie de la population guyanaise) ;
- la langue créole à base anglaise (saamaka), parlée par environ 10 000 personnes ;
- les langues européennes (français - 10% de la population, portugais du Brésil - entre 5 et 10% de la population, anglais du Guyana - 2%, néerlandais, espagnol) ;
- les langues asiatiques (hmong et chinois) représentant un peu plus d’1% de la population.
Source : Archives Audiovisuelles de la Recherche, 2007.

Situation géographique : La Guyane française est un département français d’outre-mer situé au nord-est de l'Amérique du Sud, entre le Surinam et le Brésil. Sa population se concentre essentiellement le long du littoral et aux bords des grands fleuves et de leurs estuaires. Tout l’arrière-pays est couvert de vastes forêts tropicales humides.

Superficie : D'une superficie de 86 504 km², soit à peu près la même que le Portugal, la Guyane française est le plus grand département français d'outre-mer (équivalent à 16 % du territoire de l’Hexagone).

Climat : Le climat est équatorial. La température reste constante toute l'année : en moyenne 26 °C. Le rythme des saisons n’est marqué, dans cette région équatoriale, que par les pluies. Il existe quatre saisons : en janvier et février, c'est la petite saison des pluies, qui allie soleil et averses tropicales. De mars à mi-avril, c'est la petite saison sèche, encore bien ensoleillée. De mi-avril à fin juin, c'est la grande saison des pluies. La saison sèche s'étend de juillet-août à novembre.

Ville chef-lieu : Cayenne.

Hymne national : La Marseillaise.

Devise nationale : Liberté, Egalité, Fraternité.

Monnaie : L’euro.

Pour en savoir plus : Article « Guyane » du Larousse :http://www.larousse.fr/encyclopedie/departement/Guyane_973/122825

Nous avons choisi d'enregistrer le conte dans une ou deux langues parlées dans le pays de collecte.

Les langues citées ci-dessous ne sont pas représentatives de l'ensemble des langues parlées dans ce pays. Il s'agit des langues dans lesquelles le conte a été enregistré. Si vous souhaitez découvrir les autres langues parlées dans le pays de collecte du conte, consultez l'onglet "Le pays".

Les langues de Guyane

En Guyane, il existe de nombreuses langues très différentes les unes des autres, parlées par les différentes populations guyanaises.

Le français : Langue officielle de la Guyane française, le français représente la langue maternelle des 10% de la population venant de métropole ainsi que de certaines parties bilingues de la population (en particulier à Cayenne).

Les langues amérindiennes : arawak ou lokono, emérillon ou teko, kali’na, palikur, wayana et wayampi, les langues amérindiennes sont des langues autochtones appartenant à trois familles linguistiques (caribe, tupi-guarani et arawak), elles sont parlées par moins de 5% de la population guyanaise.

Le kali’na, anciennement appelé "galibi", est une langue caribe. Elle comprend deux principaux ensembles dialectaux : le dialecte oriental (celui de Guyane et de l’est du Surinam) et le dialecte occidental (allant du Vénézuela à l’ouest du Surinam). Le kali’na oriental, variante parlée en Guyane française de la langue kali’na, comprend 6 voyelles et 12 consonnes. En Guyane, le kali’na est surtout parlé dans la commune d’Awala-Yalimapo et partiellement dans d’autres communes de l’ouest : Mana, Saint Laurent, Iracoubo, ainsi que dans l’agglomération cayennaise et à Kourou. Le kali’na est la seule de toutes les langues amérindiennes à être partagée entre des pays parlant cinq langues officielles : espagnol au Venezuela, anglais au Guyana, néerlandais au Surinam, français en Guyane et portugais au Brésil (sur la rive droite de l’Oyapock).
Source : http://corpusdelaparole.huma-num.fr/spip.php?article50

Le teko désigne la langue des Tekos et veut dire « nous ». Il est également appelé émérillon. C’est une langue tupi-guarani parlée dans l’ouest de la Guyane, sur le Haut-Maroni et le Tampok, et dans l’est du département, sur le cours moyen de l’Oyapock. Cette langue est purement orale, et c’est la seule langue amérindienne parlée exclusivement en Guyane française.

Les langues créoles à base lexicale française (créole guyanais, créole haïtien, créole martiniquais, créole guadeloupéen, créole de Sainte-Lucie) : le créole guyanais résulte de l’esclavage et de la colonisation française en Guyane. C’est la langue maternelle d’environ un tiers de la population ; le créole haïtien est parlé par une population d’origine haïtienne représentant, selon les sources, entre 10 et 20% de la population guyanaise ; les créoles martiniquais et guadeloupéen sont parlés par des Français venant des Antilles, représentant 5% de la population ; enfin, le créole de Sainte-Lucie est issu de l’immigration en provenance de Sainte-Lucie, et parlé par moins de 1% de la population.
Le créole guyanais, qui a le statut de langue régionale, a longtemps été la langue véhicualire en Guyane, et reste la langue des Créoles. Il diffère sensiblement des créoles des Antilles par son lexique et certaines constructions grammaticales. Une importante immigration originaire de Sainte-Lucie, venue en Guyane lors de la ruée vers l’or dès 1850, a contribué à en modifier sensiblement les structures dans certaines zones (à Saint-Laurent, par exemple).
Source : Langues et Cité - Les langues en Guyane - Mai 2004.

Les langues créoles à base lexicale anglaise (aluku, ndyuka, paramaka et sranan tongo) : elles sont parlées par plus d’un tiers de la population, majoritairement les Noirs Marrons (mis à part le sranan tongo, langue maternelle d’une très faible partie de la population guyanaise, notamment dans l’Ouest). Les Aluku, les Ndjuka et les Paramaka se sont au cours de la période du marronnage constitués en groupes séparés, mais leurs trois parlers sont extrêmement proches entre eux et peuvent raisonnablement être considérés comme des variétés dialectales d’une même langue. Le terme généralement employé par les locuteurs pour renvoyer à l’ensemble des trois variantes est celui de "nenge" (en aluku et paramaka) ou "nengee" (en ndjuka). Il désigne explicitement ces trois variantes, à l’exclusion du sranan tongo et du saramaka.
Source: http://corpusdelaparole.huma-num.fr/spip.php?article56

La langue ndyuka (ndyuka tongo) fait partie des langues businengee, qui font elles-mêmes partie des créoles anglais du Surinam ou créole des plantations. Au Surinam, ces langues sont désignées sous le terme "sranan tongo" et présentent des différences avec le nengee tongo (par exemple, le nengee n’a pas de "r" à l’inverse du sranan). À Saint-Laurent du Maroni, le taki-taki est le nom donné à la langue nengee, bien que ce mot ait une connotation péjorative car il signifie “parler pour parler”, “tumulte”. Une des particularités de ce groupe de langues réside dans l’ajout de voyelles en fin de syllabe ou de mot si la dernière lettre est une consonne.
Source: Académie de Guyane.

Le nenge tongo est une langue créole afro-américaine parlée depuis plus de deux siècles en Guyane par les Businenges. C’est aussi une composante du sranan tongo (compris par plus d’un demi-million de personnes dans la région).

La langue créole à base anglaise, le saamaka, est parlée par les Noirs Marrons originaires du Surinam. Les Saramaka constitueraient le groupe de Noirs Marrons le plus important de Guyane, avec environ 10 000 personnes;

Les langues européennes: le portugais du Brésil est parlé par une immigration brésilienne estimée entre 5 et 10% de la population, l'anglais du Guyana est parlé par une immigration venant du Guyana, estimée à 2% de la population, le néerlandais est parlé par une partie de l’immigration surinamienne ayant été préalablement scolarisée dans cette langue, l'espagnol est parlé par une infime partie de la population originaire de St Domingue et de pays d’Amérique Latine (Colombie, Pérou, notamment).

Les langues asiatiques : la langue hmong est parlée par une population originaire du Laos, arrivée en Guyane dans les années 1970, représentant 1% de la population, regroupée essentiellement dans deux villages, le chinois est quant à lui parlé par une immigration d’origine chinoise.
Source : Archives Audiovisuelles de la Recherche, 2007.

Le français

Famille de langues : Le français est une langue romane de la famille des langues indo-européennes.

Pour en savoir plus sur la famille des langues indo-européennes, (site du programme Sorosoro) : http://www.sorosoro.org/famille-des-langues-indo-europeennes

Nombre de locuteurs : 200 millions de locuteurs.

Pays : Le français est la langue officielle de la France et de nombreux autres pays : en Afrique et en Océanie mais aussi aux Antilles et aux Etats-Unis.

Origine : Le français est issu des formes orales et populaires du latin, il est aussi influencé par le Gaulois et par le Francique des Francs. Le français provient de la langue d’oïl, langue parlée dans la moitié nord de la France au Moyen Âge et langue dominante de la littérature entre le XIVe siècle et le XVIe siècle.

Expansion : Le français s’est répandu proportionnellement aux progrès de l’administration et de la justice royale en France. Le français et sa structure grammaticale s’est cristallisé au XVIIe siècle autour du dialecte de l’Ile de France et ce au détriment les autres parlers régionaux.

Qu’est-ce que la francophonie ? Apparu à la fin du XIXe siècle, le terme « francophonie » désigne l’ensemble des personnes et des pays utilisant le français. Un pays francophone est un pays qui utilise entièrement ou partiellement le français.

Odile Armande Lapierre

Conteuse guyanaise

Odile Armande LapierreOdile Armande Lapierre se souvient très bien des soirées de son enfance, bercées par les contes de son père. Au fil du temps, elle se passionne très vite par la dimension symbolique du conte. En effet, conter est pour Odile un plaisir mais aussi une clé d’entrée dans l’histoire de son peuple.

Depuis plusieurs années son objectif est double : collecter et diffuser des contes du patrimoine présents en Guyane puis en créer de nouveaux afin d’enrichir ce même patrimoine.

Elle réécrit alors des contes qu’elle tient de son père ou de son entourage et publie Zété kréyol en 2004, Kraké en 2008, et Piti Vodji en 2014. Souvent sollicitée par différents organismes, tels que les club-services, bibliothèques, associations et festivals, Odile conte principalement en créole.

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