Les huit petites gamines et l'hyène
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Le texte du conte
Huit petites gamines aimaient se promener dans les bois environnants. Un jour, alors qu’elles cueillaient des fleurs, la pluie commença à tomber. Elles cherchèrent un abri et virent une grotte. Elles y entrèrent. C’était la maison de Surukuba l’hyène.
Quelques instants après, l’hyène arriva en galopant. Dès qu’elle fut aux abords de la grotte, elle s’arrêta en s’exclamant :
- Hum ! Ça sent la petite gamine ici !
Puis elle s’approcha de la grotte et regardant à l’intérieur, elle s’écria :
- Vous êtes combien, les petites gamines ?
Les huit fillettes lui répondirent d’une seule voix en chantant :
- Huit petites gamines !
Nous sommes bien huit petites gamines,
Pour remplir la gueule de l’hyène !
Transportée de joie, l’hyène sauta, bondit et s’en alla en galopant. Elle voulait raconter ça à une autre hyène. Si elle les mangeait tout de suite, et si elle racontait ensuite qu’elle avait un jour trouvé huit petites gamines bien menues dans sa maison à elle personne ne la croirait ! Il fallait donc qu’elle trouve un témoin.
Elle partit au galop, répétant la chanson des huit petites gamines :
- Huit petites gamines,
Pour remplir l’hyène.
Elle trouva un compère et l’invita à aller voir ce qu’elle avait trouvé dans sa grotte. Dans sa maison à elle : huit petites gamines bien potelées ! Mais avant leur arrivée, deux fillettes étaient sorties de la grotte pour gagner le village.
Les six leur répondirent :
- Oui, nous sommes bien huit petites gamines pour amuser les crocs des huit hyènes !
Les deux hyènes s’en retournèrent au galop. Elles devaient trouver une troisième ? Pourquoi pas une quatrième ? Puis une cinquième ? Puis… Car, elles étaient bien huit, les gamines.
Mais quand les hyènes revinrent et demandèrent :
- Vous êtes combien, les gamines ?
C’est une seule voix qui leur répondit. Et quand elles se ruèrent dans la grotte, elles n’y trouvèrent qu’une petite bague que l’aînée des fillettes y avait déposée. C’était cette petite bague qui leur avait répondu.
Furieuse, elles se ruèrent aux trousses des fillettes. Elles arrivèrent au village, quand l’aînée des fillettes escaladait la clôture. Une hyène l’attrapa son pied :
- Je te tiens, petite maligne. Et je vais te manger !
L’aînée des fillettes éclata de rire :
- Oh ! gros bêta ! Ce n’est pas mon pied que tu tiens là, mais un bois de la clôture.
L’hyène laissa le pied de la fille et attrapa le bois. La fillette sauta dans le village et alerta les chasseurs.
Le pays présenté ci-dessous correspond au pays où le conte a été enregistré et ne prétend pas donner d'origine unique au conte.
Les contes n'existent pas dans ce seul et unique pays. D'une version à une autre, d'un conteur à un autre, les contes circulent entre les pays et ne s'arrêtent heureusement pas aux frontières !
Le Mali
(République du Mali)
Population : Les maliens et les maliennes. Plus de 14 millions d’habitants.
Langues : Le français est la langue officielle du Mali, elle est celle utilisée par l’état, l’administration et l’enseignement. Le bambara est pourtant la langue la plus parlée (par environ 80% de la population). Une trentaine de langues est parlé au Mali, dont une dizaine par plus de 100 000 personnes. Les autorités maliennes ont reconnu 13 langues nationales : le bambara, le bobo, le bozo, le dogon, le peul, le soninké, le songoy, le sénoufo-minianka, le tamasheq, le hasanya (arabe dialectal), le kasonkan et le maninkakan.
Situation géographique : Le Mali est le plus grand pays de l’Afrique de l’ouest. A l’ouest : la Mauritanie et le Sénégal. Au nord : l’Algérie. A l’est : le Niger. Au sud-est : le Burkina. Au sud : la Côte d’Ivoire et la Guinée.
Superficie : 1 241 300 km²
Climat : Le climat malien se caractérise par trois saisons : une saison sèche (mars à juin), une saison des pluies ou hivernage (juin à septembre) et une intersaison ou saison froide (octobre à février) avec un vent saharien desséchant : l’Harmattan.
Capitale : Bamako
Hymne national : Pour l'Afrique et pour toi, Mali
Devise nationale : Un peuple, un but, une foi
Monnaie : Le Franc C.F.A.
IDH (Indice de développement humain) : 0,309, IDH faible (chiffres 2010)
Indépendance : 22 septembre 1960
Pour en savoir plus : Article « Mali » du Larousse :
http://www.larousse.fr/encyclopedie/pays/Mali/131330
Nous avons choisi d'enregistrer le conte dans une ou deux langues parlées dans le pays de collecte.
Les langues citées ci-dessous ne sont pas représentatives de l'ensemble des langues parlées dans ce pays. Il s'agit des langues dans lesquelles le conte a été enregistré. Si vous souhaitez découvrir les autres langues parlées dans le pays de collecte du conte, consultez l'onglet "Le pays".
Le français
Famille de langues : Le français est une langue romane de la famille des langues indo-européennes.
Pour en savoir plus sur la famille des langues indo-européennes, (site du programme Sorosoro) : http://www.sorosoro.org/famille-des-langues-indo-europeennes
Nombre de locuteurs : 200 millions de locuteurs.
Pays : Le français est la langue officielle de la France et de nombreux autres pays : en Afrique et en Océanie mais aussi aux Antilles et aux Etats-Unis.
Origine : Le français est issu des formes orales et populaires du latin, il est aussi influencé par le Gaulois et par le Francique des Francs. Le français provient de la langue d’oïl, langue parlée dans la moitié nord de la France au Moyen Âge et langue dominante de la littérature entre le XIVe siècle et le XVIe siècle.
Expansion : Le français s’est répandu proportionnellement aux progrès de l’administration et de la justice royale en France. Le français et sa structure grammaticale s’est cristallisé au XVIIe siècle autour du dialecte de l’Ile de France et ce au détriment les autres parlers régionaux.
Qu’est-ce que la francophonie ? Apparu à la fin du XIXe siècle, le terme « francophonie » désigne l’ensemble des personnes et des pays utilisant le français. Un pays francophone est un pays qui utilise entièrement ou partiellement le français.
Ousmane Diarra
conteur malien
Enfant, il dévorait les caisses d’ouvrages livrées par la Croix-Rouge dans son village de Bassala dans les brousses maliennes. Diplômé de l’Ecole normale supérieure de Bamako (Maîtrise de lettres modernes). Il est actuellement bibliothécaire au Centre culturel de Bamako. Nouvelliste, poète et romancier, Ousmane Diarra est également auteur de livres pour la jeunesse et conteur.
"Néné et la chenille" (Edicef, le Figuier, 1999). "Vieux lézard" (roman, Editions Gallimard, 2006). "Pagne de femme" (Gallimard, 2007). "Le rêve du grand calao" (Le Figuier, 2011).
Commentaires
Non à la gourmandise
La gourmandise est bonne mais il faut en payer les conséquences.
victoire
la gourmandise est un mauvais défaut