Le chat qui vient d'on ne sait où
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Le texte du conte
Il était une fois un chat qui arrivait d’on ne sait où et comme un chat qui se respecte n’en faisait jamais qu’à sa tête. Il allait, partait, revenait (il avait des souliers vernis) sans demander la permission et sans que l’on puisse comprendre pourquoi il voyageait ainsi. Mais ce qui demeurait certain c’est qu’il aimait beaucoup son maître.
Son maître était un pauvre gars. Il vivait dans une banlieue au bord d’un canal plein de rats dans une vilaine cabane. Et tout ça, c’était Carabas, c’est à dire n’importe quoi.
Il ne possédait presque rien, qu’une poule, une chèvre, un chien : la poule lui donnait des œufs, la chèvre lui donnait du lait et le chien était son gardien, et cela lui suffisait bien car il n’avait envie de rien mais il avait aussi ce chat qui lui voulait beaucoup de bien.
Pour commencer, il lui vola d’abord sa poule. Puis il s’en alla la donner au roi qui habitait Paris :
- C’est mon maître qui vous l’envoie. Il est marquis de Carabas !
Et le roi l’en remercia.
Il lui prit ensuite sa chèvre, il la donna comme la poule au roi qui habitait Paris :
- C’est mon maître qui vous l’envoie. Il est marquis de Carabas !
Le roi l’en re-remercia.
En dernier, il lui prit le chien et comme la poule et la chèvre, il le donna aussi au roi, ce roi qui habitait Paris. Et encore une fois ce roi l’en re-re-re-remercia.
C’est ainsi qu’il rendit son maître plus pauvre qu’il n’était déjà, mais en échange, lui acquit la reconnaissance du roi.
Il arrive pourtant souvent que les rois oublient les cadeaux que leur donnent leurs courtisans. Il faut se rappeler à eux. Le chat ne le savait que trop.
II alla trouver les oiseaux que son maître affamé chassait en bon braconnier qu’il était. C’était tout ce qu’il lui restait mais c’était assez pour quelqu’un qui n’avait pas de grands besoins : des perdrix, des cailles, des grives (et même assez pour quelqu’un d’autre !)
Le chat s’adressa aux oiseaux :
- Quittez ce dangereux pays où mon maître veut vous tuer, Paris c’est beaucoup mieux qu’ici, on y est en sécurité. J’y ai là-bas un grand ami qui vous donnera des habits, des robes, des bas, des chemises, des traitements contre les rides, des médicaments pour maigrir, vous y deviendrez plus jolis. C’est à Paris qu’il faut aller.
Le chat les mena jusqu’au roi et il lui dit :
- C’est mon maître qui les envoie. Il est marquis de Carabas ! Vous vous en souvenez peut-être, il vous fait porter ces oiseaux complétement biologiques dont vous allez vous régaler : des perdrix, des cailles, des grives. Elles seront très honorées de glisser dans votre gosier.
La poule, la chèvre et le chien et ses beaux oiseaux en cadeau, le roi qui habitait Paris se rappela pour une fois de ce marquis de Carabas, il l’en re-re-re-remercia puis le déclara son ami.
C’est ainsi que ce chat rusé qui avait déjà emporté la poule, la chèvre et le chien, priva aussi son pauvre maître de ce qui lui restait de bon mais en échange lui obtint, cette fois, l’amitié du roi.
La nuit qui suivit ses exploits alors que son maître dormait, il mit le feu à sa cabane ainsi qu’à tous ses vêtements, le fit sortir et lui parla :
- Voilà la fin de tes tourments ! Plonge dans l’eau de ce canal plein de rats, et ils ne te mangeront pas, n’en bouge pas et attends-moi, celui qui t’en ressortira sera un serviteur du roi car toi tu seras devenu le grand marquis de Carabas.
Mais souviens-toi, souviens-toi bien que quand on t’interrogera, surtout le roi, tu répondras : Oui ! Oui ! Oui, Oui, Oui, Oui et rien que Oui ! Sinon tu t’en repentiras.
Après ces mots, le chat poussa son maître encore noirci sans plus d’habits sur le dos dans le canal rempli de rats. Puis il s’en alla avertir le roi qui habitait Paris que le marquis de Carabas venait d’être battu, jeté dans un canal rempli de rats où il allait être mangé si on ne le secourait pas.
Le roi envoya des secours. Il vint lui-même avec sa fille. Et découvrant que ce marquis n’avait plus aucun vêtement, ce qui pouvait choquer sa fille mais ne la choqua pas du tout, lui en fit aussitôt donner d’aussi beaux que ceux qu’il portait. Il lui demanda s’il fallait le reconduire jusque chez lui. Le marquis lui répondit :
- Oui !
Le chat indiqua le chemin, le beau carrosse le suivit. Ils traversèrent de grands prés où paissaient de nombreux troupeaux, traversèrent des champs de blés qui seraient bientôt moissonnés, découvrirent un grand château où flottaient de jolis drapeaux.
Et à chaque fois que le roi admirait toutes ces merveilles il demandait à son ami si ces merveilles étaient à lui, le marquis lui répondit :
- Oui !
Et le roi s’en émerveillait.
Il s’était pourtant renseigné mais tous les gens interrogés en voyant les soldats du roi avaient dit :
- Oui ! Oui, c’est à lui !
Le chat les avait menacés :
- Si vous ne dites pas : Oui ! Oui, c’est à lui ! Nous vous ferons hacher menus comme chair à pâté de chien.
Alors ils s’y étaient tenus.
Les propriétaires du château – qui étaient de fieffés coquins et avaient des crimes à cacher – avaient aussi répondu :
- Oui !
Ils avaient aussi demandé la permission de déguerpir, ce que le chat leur accorda avec un extrême plaisir. On est toujours content de voir des voleurs se trouver privés de ce qu’on aimerait avoir qui nous a toujours échappé.
Un repas étant préparé on s’installa pour le dîner. Le roi demanda au marquis :
- Voulez-vous épousez ma fille ? Elle aime beaucoup votre chat.
Et le marquis répondit :
- Oui !
Et lorsqu’avant de rendre l’âme, le roi demanda au marquis s’il voulait bien le remplacer, le beau marquis de Carabas répondit :
- Oui !
Comme le chat lui avait dit.
C’est ainsi que ce chat rusé qui voulait du bien à son maître fit d’un pauvre gars un marquis, un époux comblé et un roi.
Mais le conte n’est pas fini et c’est très triste et c’est dommage !
Un jour que le chat avait faim, le roi ne lui donnait plus rien. Il vint à la table du roi et lui demanda quelques miettes. Le roi ne lui en donna pas. Le chat alors l’interrogea :
- Vous ne vous souvenez de rien ?
Le roi, marquis de Carabas, ce qui veut dire n’importe quoi, pendant un moment reste coi. Mais, oubliant les conditions que lui avait données le chat, cette fois lui répondit :
- Non !
Comme il n’en avait pas le droit.
Et brusquement, comme en un rêve, tout s’effaça autour de lui : la table, le château, la reine et surtout son ami le chat.
Classification AaTh : 545, (The Cat as Helper). Le chat botté (selon Paul Delarue).
Le pays présenté ci-dessous correspond au pays où le conte a été enregistré et ne prétend pas donner d'origine unique au conte.
Les contes n'existent pas dans ce seul et unique pays. D'une version à une autre, d'un conteur à un autre, les contes circulent entre les pays et ne s'arrêtent heureusement pas aux frontières !
La France
(République française)
Population : Les français et les françaises. Plus de 60 millions d’habitants
Langues : La langue officielle est le français, cette langue est très majoritairement parlée par les français. En dehors du français il faut aussi compter les nombreuses langues régionales, langues issues de l’immigration et dialectes parlés dans les DOM-TOM.
Pour en savoir plus sur les langues parlées en France : « Corpus de la parole : Comment on parle en France aujourd’hui » : http://corpusdelaparole.in2p3.fr/spip.php?rubrique10
Situation géographique : La France est un état européen, dont la majeure partie est situé en Europe occidentale (la France métropolitaine), plusieurs de ses régions et territoires sont répartis dans les Amériques, l’océan indien et le Pacifique. La France métropolitaine : A l’ouest : l’océan Atlantique. Au nord : le Royaume-Uni (séparé par la Manche) et la Belgique. A l’est : le Luxembourg, l’Allemagne et la Suisse. Au sud-est : l’Italie. Au sud : la mer Méditerranée et l’Espagne.
Superficie : 552 000 km²
Climat : Le climat français est un climat tempéré. Il peut être : méditerranéen, continental ou océanique
Capitale : Paris
Hymne national : La Marseillaise
Devise nationale : Liberté, Égalité, Fraternité
Monnaie : L’Euro
IDH (Indice de développement humain) : 0,872, IDH très élevé (chiffres 2010)
Pour en savoir plus : Article « France » du Larousse :
http://www.larousse.fr/encyclopedie/pays/France/120114
Nous avons choisi d'enregistrer le conte dans une ou deux langues parlées dans le pays de collecte.
Les langues citées ci-dessous ne sont pas représentatives de l'ensemble des langues parlées dans ce pays. Il s'agit des langues dans lesquelles le conte a été enregistré. Si vous souhaitez découvrir les autres langues parlées dans le pays de collecte du conte, consultez l'onglet "Le pays".
Le français
Famille de langues : Le français est une langue romane de la famille des langues indo-européennes.
Pour en savoir plus sur la famille des langues indo-européennes, (site du programme Sorosoro) : http://www.sorosoro.org/famille-des-langues-indo-europeennes
Nombre de locuteurs : 200 millions de locuteurs.
Pays : Le français est la langue officielle de la France et de nombreux autres pays : en Afrique et en Océanie mais aussi aux Antilles et aux Etats-Unis.
Origine : Le français est issu des formes orales et populaires du latin, il est aussi influencé par le Gaulois et par le Francique des Francs. Le français provient de la langue d’oïl, langue parlée dans la moitié nord de la France au Moyen Âge et langue dominante de la littérature entre le XIVe siècle et le XVIe siècle.
Expansion : Le français s’est répandu proportionnellement aux progrès de l’administration et de la justice royale en France. Le français et sa structure grammaticale s’est cristallisé au XVIIe siècle autour du dialecte de l’Ile de France et ce au détriment les autres parlers régionaux.
Qu’est-ce que la francophonie ? Apparu à la fin du XIXe siècle, le terme « francophonie » désigne l’ensemble des personnes et des pays utilisant le français. Un pays francophone est un pays qui utilise entièrement ou partiellement le français.
Bruno de la Salle
conteur français
Conteur et écrivain, Bruno de La Salle est l’un des principaux initiateurs du renouveau du conte en France. En 1981, il fonde le CLiO pour promouvoir l’oralité artistique. Il met en voix depuis plus de quarante ans des grands récits et plus particulièrement des épopées. Formateur, il a entraîné dans son sillage une centaine de conteurs parmi les plus reconnus de la scène actuelle comme Yannick Jaulin, Abbi Patrix, Michel Hindenoch… Il dirige depuis vingt ans l’atelier Fahrenheit 451, premier atelier professionnel en France.
Pour en savoir plus : http://www.clio.org/clio-accueil/brunodelasalle/
Commentaires
c'est une bonne histoire à moi
c'est une bonne histoire à moi comme
C'est drôle mais très large
C'est drôle mais très large
C'est très intéressant
C'est très intéressant
C'est long
C'est histoire est-ce trop long mais pourrait être une somme!
C'est très intéressant
C'est très intéressant
No me enterado de nada
No me enterado de nada por que esta en frances
C'est drôle, mais très long.
C'est drôle, mais très long.
c'est intéressant
c'est intéressant mais c'est très long.. :)
bravo
bravo
L'histoire
Une belle et intéressante histoire